Dar Es Salaam - Kilwa: Premiers kilometres au pays du Roi Lion

Voilà plusieurs jours que nous trainons nos guêtres en Tanzanie et que nous comprenons qu’effectivement, le voyage commence ici. Beaucoup de choses ont changé pendant les 12h de vol qui séparent Madrid de Dar Es Salaam 
Reprenons les aventures où nous les avions laissées si vous le voulez bien. Nous étions donc arrivés à Madrid pour une semaine de repos durement glanée sur les routes françaises et espagnoles. Nous vous épargnons les détails de ces quelques jours bien agités pour nous projeter directement au jeudi 3 octobre. Il est 6h du matin quand la sonnerie de notre réveil marque le début d’une très très longue journée qui nous emmènera à une dizaine de milliers de kilomètres de là (oui, nous non plus on ne voit pas pourquoi on se fatigue à faire du vélo tous les jours quand on fait 10 fois le trajet en une journée d’avion  mais bon c’est la vie quoi…). Il nous faudra d’abord près de 6h entre l’heure du réveil et celle du décollage. 6h pendant lesquelles nous devons transporter, démonter, encaisser, scotcher,  emballer nos montures devant le comptoir de Turkish Airways. Il faut bien le dire, c’est avec un petit pincement au cœur que nous voyons partir nos bébés pour un si long trajet (il paraitrait même que Côme a écrasé une petite larme en voyant s’éloigner Nonos son vélo vers d’autre cieux). 

Aeroport de Madrid 6h du mat'


 Nous voilà donc errant dans les couloirs de Barajas attendant notre vol un peu stressés à l’idée de débarquer dans moins de 24h à Dar Es Salaam. Alex, toujours présent dans les moments de doute a une idée de génie « Venez les gars on va se parfumer gratos dans la boutique duty free ». Gros kif, on sent bon et c’est assez rare ! Ce sont donc trois beaux jeunes hommes parfumés et presque propres qui entrent dans la carlingue d’un bon vieux Boeing 737 affrété par Turkish Airways. Le reste du voyage se déroule dans la joie et la bonne humeur. Côme enchaine trois épisodes d’ Harry Potter, Alex pousse le stewart au bord de la dépression en le tannant pour avoir de la bouffe supplémentaire et Vincent peaufine ses connaissances sur Dar Es Salaam dans son guide. Bref tout est normal. A 2h30 nous arrivons à Dar Es Salaam sans avoir beaucoup dormi. Au programme : formalités de visa, bagages et remontage de vélo. Une nuit idéale en somme ! A 3h le bricolage commence chacun pour soi et dieu pour tous ! A 4h Vincent pousse son premier juron, il vient de perdre la petite vis du porte bagage qu’il s’était pourtant juré de bien ranger. A 4h30 Vincent pousse son  252ème jurons rivalisant de grossièreté avec ce vieux briscard de capitaine Haddock, il n’a toujours pas retrouvé sa vis. A 4h45 cris de joie, elle est là, la bougresse. Aux alentours de 5h les vélos ont repris une forme cyclable. Nous sortons de l’aéroport, il fait encore nuit noire mais il fait déjà très chaud. Nous attendons le lever du jour sur les starting blocks. On en profite pour faire du change. Pour votre gouverne la monnaie tanzanienne est le shilling tanzanien. Grosso modo 1€ =2000 shilllings Tanzaniens (TZH). Nous voilà donc millionnaires, à 23 ans c’est une belle performance.  Le jour se lève et nous nous élançons sur les routes vers le centre de Dar Es Salaam. 100m après le départ on s’arrête. « Eh les gars faut rouler à gauche dans ce pays… encore un coup  des rosbeefs ça ». On repart, 100m plus tard nouveau coup d’arrêt « Eh les gars du coup faut changer son rétro de côté ! Enfoirés de rosbeefs ». En Tanzanie le jour se lève brutalement à partir de 6h  et marque le début de l’activité frénétique du pays. Sur les 15km qui séparent l’aéroport de la ville nous voyons grandir la foule sur les trottoirs et sur les routes, la terre tremble presque sous nos roues. Ça s’agite de tous les côtés : à pied, en vélo, en moto, en voiture, en minibus. Nous sommes fatigués et complétement perdus mais nous essayons d’ouvrir grand les yeux pour voir la ville qui apparait un peu plus à chaque tour de roue (aussi pour ne pas se vautrer dans les trous de la route).  Fait notable, nous sommes trois blanc-bec et ça se voit. En 1h entre l’aéroport et la ville, des centaines de paires d’yeux se tournent vers nous : ça klaxonne, ça dit bonjour, ça crie des choses en swahili auxquelles on pige que dalle. Bref il va falloir s’y habituer, en Tanzanie on ne passera pas incognito. Vers 8h du mat’ nous sommes dans le centre-ville. Nous n’avons qu’une idée en tête : trouver une petite auberge pour y déposer nos petits corps endoloris. Ca fait plus de 24h que nous sommes éveillés et le niveau des vannes de Côme baisse dangereusement. Nous trouvons refuge au Safari Inn un hôtel au combien moche mais tellement confortable : « Oh un lit ! » « Oh une douche ! » « Oh un ventilo ! ». Enorme bonheur ! Nous nous affalons sur nos lits pour une nuit de 6h en pleine journée. Au réveil  tout le monde a la banane, Côme fait des blagues toujours niveau moyen, moyen­-moins mais c’est la vie. Nous partons à la découverte de la ville à pied. On nous avait décrit Dar Es Salaam comme une ville archi moche, bordélique et dangereuse mais ce n’est pas l’impression que la ville nous laisse. Même si  c’est vrai le responsable de l’urbanisation de Dar Es Salaam devait être en vacances au moment de la construction de la ville parce que franchement ça part dans tous les sens ! Près de 3 millions de personnes vivent ici, c’est  le 2èmeport d’Afrique, the place-to-be en quelque sorte. Les rues se composent de très nombreux petits étals, on y vend un peu de tout et un peu de rien : fruits, légumes, viande, poisson, feraille,. Les boutiques de téléphonie mobile sont omniprésentes. Seuls les grands axes de la ville sont goudronnés, le reste ce sont des pistes, plus ou moins bancales. Notre promenade nous mène du quartier de Kisutu vers l’océan. Nous traversons le marché au poisson de la ville. Côme reste rêveur face à un barracuda d’un bon mètre. Pas des rigolos les pêcheurs ici !
Pavillon francais en vue

 Nous restons un long moment sur la plage face à l’océan indien. On y met nos pieds pour la première fois de notre vie. Verdict elle est bonne mais pas de quoi en faire tout un plat. Au retour nous décidons de mettre nos estomac à l’épreuve : au menu : poulpe, calamar et un truc on-sait-pas-trop-ce-que-c’est-mais-ça-passe. La tourista ça ne nous fait pas peur on a décidé de prendre les devants et comme le dit Vincent « La chance sourit aux audacieux ». Sur le chemin du retour Alex se bloque net, le nez planté au ciel. On lève a tête et là bim ! Une bien belle araignée de 10 cm avec ses 8 grosses pattes velues fait la sieste tranquille sur sa toile. Ok pas de panique c’est surement un spécimen très rare en Tanzanie. Ah tiens non ! Autour d’elle toute la famille est là, une véritable armée d’araignées géantes. Pas super fun ça. Il semblerait même que l’on ait pu entendre à cet instant un « je veux rentrer à la maison » prononcé du bout des lèvres par l’un de nous trois. Un local s’approche finalement de nous, « very friendly, very friendly ». Mouais c’est ça !  à d’autres. Voilà on est dans le vif du sujet : l’océan indien, de la bouffe bizarre et des araignées dégueux : l’aventure quoi ! La nuit est tombé sur Dar Es Salaam, nous filons au restau puis à l’hotêl car faut bien le dire on n’a pas fait les marioles à trainer dans les rues la nuit.
Au matin nous reprenons nos vélos, nous avons rendez-vous dans les quartiers nord de la ville pour un brunch chez Olivier et Viviane qui vivent ici depuis 1 an. Au programme un énorme repas  qui nous permet de gouter une dernière fois à certaines douceurs mais surtout, de très nombreux conseils sur la ville. En début d’aprém’ nous sommes de nouveau sur la route, le moral gonflé à bloc.
La family d Oliver et Viviane  au complet

 Nous décidons de prendre le ferry pour rejoindre Kigamboni une petite ville située de l’autre côté de la baie. Nous roulons enfin ! Il faut bien dire qu’il nous tardait de remonter sur nos bicyclettes. C’est une petite étape de prévu pour cette première journée, nous rejoignons seulement les plages au sud de Dar Es Salaam. Après une vingtaine de kilomètres nous poussons la porte au Barracuda bar et là pan ! (bruit de pistolet) Vision de carte postale : l’océan turquoise, les palmiers, le sable blanc et les barques de pêcheurs. C’est presque trop finalement ! Nous prenons une photo mais Alex nous met en garde. « Celle- là si on la montre on va vraiment se faire insulter ».
Vince a South Beach

Nous nous installons et nous découvrons notre premier vrai repas tanzanien du ugali avec du poulet. Comment décrire le ugali ? En gros c’est une pâte de mais bien compacte qui semble-t-il, a oublié son goût à la maison. Le gros avantage, ça cale bien (finalement c’est un peu comme mettre un parpaing dans son ventre) et ça pour nos estomacs affamés de cyclistes ça vaut son pesant de cacahouètes. Le reste s’avère très bon. A la nuit tombée nous sommes toujours à la terrasse du bar et nous recevons notre premier cours de swahili. Autant vous dire que le swahili est aussi facile pour nous que le basque. Sur ces bonnes paroles nous allons nous coucher dans les tentes que nous avons plantés sur le terrain du bar, en lançant un classique « Asante sana tutaonana », « merci beaucoup au revoir » pour les ignares.  Une journée parfaite comme celle-ci cache toujours une embrouille. Nous découvrons que dormir à deux dans une tente de 4m² sous cette chaleur est une mission quasi-impossible pour une personne n’ayant pas suivi un cours de survie avec les commandos Marines. Comme deux pingouins  bloqués sur leur banquise Alex et Vincent subissent un réchauffement climatique à marche forcée. Il parait même que l’on aurait pu alimenter une centrale thermique pendant 24h avec la chaleur produite cette nuit-là (euh,… Chaleur due au climat, ne nous méprenons pas). 
Partage des eaux: ca a l'air chiant et ca l'est

Nous accueillons donc le matin avec soulagement, Alex a la gueule des mauvais jours qu’une bonne tartine de beurre de cacahouète fait vite disparaitre. Nous remballons nos affaires et nous filons vers le sud, notre première vraie étape nous attend. Nous partons à 9h, évidemment il fait chaud déjà. Bah ouais on le sait qu’il faut pédaler de bon matin ici mais qu’est-ce que vous voulez on est des têtes de mules nous. Sur la route notre équipage attire toujours autant l’’attention, à moitié de la faute du vélo et à moitié de celle de notre peau d’ivoire.  Se déplacer en Tanzanie est assez simple, il y a très peu de routes, une seule pour aller au sud. Pratique tout de même. C’est une belle route goudronnée faisant la liaison entre les gros bourgs du sud et Dar Es Salaam. De ce que l’on a compris, le sud de la Tanzanie est assez peu développé. Le trafic n’est pas si important sur cette route (en tous cas moins que sur tous les autres axes majeurs tanzaniennes, mais nous restons sur nos garde à tous moment. Le  danger vient des mini bus, les dallah-dallah, plein à craquer qui roulent à toute berzingue  et nous frôlent parfois d’assez près.  L’un deux a même gentiment percuté et redressé le rétroviseur de Côme jugeant surement qu’il n’était pas bien réglé. Chaque conducteur customise la carlingue de sa bécane selon ses envies, essentiellement des fanions d’équipes de foot anglaises ou espagnoles. On y croise également quelques personnages célébres en bazar : Mandela, Ben Laden, Khadafi. Nous ne pouvons-nous empêcher d’être émus lorsque nous découvrons un bus affichant en grandeur nature le coup de boule de Zidane. French touch quoi.
Car officiel du Barca, c'est la crise ils ont des sponsors pourris

 Sur la route l’agitation est toujours la même. Il y’a des villages tous les 10km environs mais il y a du monde en permanence. Boutiques, vélos, piétons, ça bouge dans tous les sens. Encore une fois nous sommes salués par tout le monde. Décidemment on est célèbres dans ce pays ! On est cependant loin du cliché que l’on avait en tête des africains nous assaillant de toute part à chaque pause. C’est très agréable d’être aidé lorsque l’on demande et tranquille quand on le désire. Avec cette première étape nous nous éloignons de la côte et le décor change. C’est la forêt de palmiers qui s’offre à nous, une végétation dense traversée çà et là par de petites pistes qui vont on ne sait où.
Voyez des fois il fait moche comme chez vous


 C’est ici que nous croisons nos premiers animaux sauvages: des mangoustes (pas dingue on sait mais c’est un début) et des singes. L’objectif de la journée est d’atteindre le lac Mansi pour y déposer le campement. Après 70km le soleil commence à nous dire au revoir et toujours pas de lac en vue. En discutant avec des vendeurs de trucs au bord de la route nous apprenons que le lac est à sec depuis longtemps.  « A bah v’la autre chose » comme dirait Côme. Il commence à faire sérieusement nuit et nous ne savons pas tellement où l’on va dormir.

 Dans le doute nous décidons d’acheter de quoi diner dans un petit étal perdu au milieu de la brousse. Côme se lance dans les négociations avec les vendeurs et provoque l’hilarité générale à chaque mot d’anglais ou de swahili prononcé. Il va falloir réviser un peu parce que ça ne va pas du tout là. On finit par acheter quelques bricoles et nous filons au moment où l’on nous propose d’acquérir le King fish, un gros poisson séché qui a l’apparence et l’odeur d’une grande chaussette moisie.  Nous arrêtons finalement nos machines devant un petit restaurant (comprendre 4 chaises en plastiques et  2 tables) tenu par un grand tanzanien aux grosses mains et à la voix grave. C’est mister Benz ! Benz comme les voitures. Mister Benz c’est un peu le patron du bled, il tient un restau, il est ingénieur civil et il a toujours des trucs « à vérifier ». Avec lui tout est toujours « No worry, you’re welcome ». Nous plantons donc nos tentes dans la cour du restau et passons une nouvelle nuit à suffoquer à l’intérieur de notre maison de toile.
Luxury lodge chez Mister Benz

 Au matin nous prenons le petit déjeuner sur les chaises que mister Benz a déposé devant nos tentes pour « faire la discussion », nous y faisons la connaissance d’Abdul le chat du patron et de Nguere le singe capucin du coin. Nous repartons sur la route. La partie vélo est le copié collé de la veille : il fait chaud et le paysage est toujours celui d’une grosse forêt bien dense, nous nous sentons bien loin de la côte. Notre peau prend une teinte délicieusement orangé conjonction parfaite des effets du soleil, de la crème solaire, de la poussière et de notre sueur.
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Le point positif de la journée est que l’on commence à devenir un peu plus calé sur la gastronomie locale. En même temps c’est quand même pas bien compliqué en Tanzanie. Les menus c’est simple : c’est soit du ugali, soit du riz généralement servis avec des haricots rouges, une patate et un micro bout de viande. Notre vraie satisfaction culinaire vient des bananes, des petits pains frits et des crêpes bien grasses préparées avec amour par les tanzaniennes. On trouve aussi parfois du bon gros beurre de Cacahuètes (c’est fini le Nutosse).
La classique, 2 fois par jour

 C’est à peu près ce qui nous permet de conserver de l’énergie sur nos vélos. Nous mangeons ici pour trois fois rien dans les boui-bouis des villages que nous traversons. A midi nous faisons de grandes pauses pour essayer d’esquiver un peu les heures chaudes. Il ne faut pas se mentir, éviter les heures chaudes ça voudrait dire partir le matin à 6h et faire une pause de 10h30 à 17h, et nous on est un peu nuls pour ça. Nous profitons tout de même de ces moments pour faire la sieste et taffer sur notre swahili. On commence à être un peu chaud maintenant. Les tanzaniens ont donc l’occasion d’assister à des scènes surnaturelles de trois grands blancs posés sous un baobab récitant comme des écoliers leurs premiers mots de swahili :
« - Et la quand tu veux manger tu rentres dans le restau et tu dis : habari tafadali lete chakula wari na nyama
-         Ah ouaaais, trop puissant ça ! »
Grosse sieste, african style

Nous finissons cette deuxième étape dans le village de Kibiti bien fourbus mais nous avons le plaisir de prendre une chambre dans une petite guest house. On vous rassure on ne s’embourgeoise pas, les guest houses sont des hôtels un peu miteux où les draps sont un luxe et le pommeau de douche le saint Graal. Nous sommes plutôt heureux, nous avons l’impression de vivre un peu à la tanzanienne. Nous ne nous sommes cependant pas encore acclimatés, nous finissons nos journées dans un état lamentable, nous mangeons notre « wari kuku » (riz-poulet, la base) à 19h et filons nous coucher.
C'est ca l'etat lamentable dont on vous parle

Au matin de la journée suivante nous nous attelons un gros morceau une longue étape qui doit nous voir rejoindre l’océan qui nous manque tant. Nous prévoyons une étape de 90 km et comme d’habitude nous sous-estimons la distance et nous nous mangeons une jolie étape de 110 km. Il faut savoir que les membres de la Grande Echappée sont d’un naturel résolument optimiste, une distance de 10km peut facilement être réduite à un « non mais ne vous inquiétez pas les gars c’est un gros 3km ». Du coup forcément ça crée des décalages ! Cette étape est aussi l’occasion pour nous de découvrir nos premières portions de pistes qui surgissent de nulle part et disparaissent comme elles sont venues. A l’arrivée nous retrouvons la côte mais il fait déjà nuit… Caramba encore raté pour la baignade !

Robert from Cape Town, des bons conseils


 Ce soir-là on mange du poisson et des frites et ça c’est chouette. En plus ce soir-là Alex arrive à caler « l’addition s’il vous plait » en swahili et ça c’est super chouette. En plus ce soir-là Côme achète un charmant maillot bariolé de l’équipe nationale de football de la Tanzanie histoire de faire le joli cœur devant les tanzaniennes, et c’est encore plus chouette.

On se réveille le matin suivant avec un seul objectif rejoindre la ville de Kilwa et ses plages paradisiaques pour une journée de repos car on en a notre claque de la forêt tanzanienne. Parce que nous, on vous voit venir à nous dire « gna gna gna vous avez pris une année de vacances ». Mais pas du tout voyez-vous ! La Grande Echappée c’est pas marrant tous les jours ! On aimerait vous y voir vous à manger du ugali froid après une journée de 100 bornes. C’est un secret mais y’a des jours où on aimerait trainer en jogging devant la télé…

Fini le hors piste


Bref nous partons donc le couteau entre les dents à la recherche d’une plage paradisiaque. On fonce comme des bolides. Vincent profite de cette journée où il faut aller vite pour effectuer une double crevaison de roue arrière de derrière les fagots. Histoire de mettre en pratique les conseils de son papa sur le collage des rustines surement.
En vrai Vincent est pas content la

 L’un dans l’autre nous finissons par arriver à la ville en question. Comble de bonheur il fait encore bien jour et nous sommes larges dans les temps pour une petite baignade dans l’océan indien. En s’approchant du cœur du village nous passons un terrain de foot et nous sommes invités à nous joindre au match. Pratique d’être blanc pour se faire des copains !

La il fait Jackie Chan


Nous rentrons fièrement sur le terrain auréolés de la gloire de nos illustres ancêtres : Zinedine, Youri, Lionel si vous nous lisez. Vincent glisse méchamment  un « rappelle moi combien de fois ils ont gagné la coupe du monde en Tanzanie ? Ouais c’est bien ce que je me disais ». Mais chacun sait que seul le terrain compte. Bien vite nous réalisons que nos collègues tanzaniens sont bien affutés physiquement et techniquement. Alex et Côme nous gratifient cependant d’une action de classe internationale, un enchainement centre-tête piquée qui fait frissonner la foule jusque dans le parc national Serengeti. La balle frôle le poteau gauche et sort finalement. Il n’y a pas but mais le public a apprécié, le principal est sauf. Après le match nous remballons notre paquetage et partons vers la plage pour notre baignade bien méritée. Après 5 minutes de recherche nous réalisons la terrible vérité nous ne sommes pas exactement dans le bon bled. En fait il y a Kilwa Kisije et Kilwa Masoko, l’un est un port de pêche charmant au demeurant et l’autre contient les plages de nos rêves. C’est drôle la vie non ? Passablement énervés nous décidons que non, ce soir on a le droit à nos plages de rêves. Alors fissa nous remontons sur nos vélos et parcourons de nuit les 30 km qui séparent les deux villages, le tout sous la nuit noire, l’occasion de tester pour la première fois nos éclairages. Nous finissons cette journée avec une bonne centaine de kilomètres dans les pattes et les visages sont bien marqués par ces premiers jours tanzaniens.  Mais le principal est là. Demain c’est repos et c’est plage.
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4 commentaires:

  1. Bonjour les jeunes ! Ici les vieux ! Ici vos vieux parents, les 6 qui sont reunis autour de bonnes bouteilles et autour d un feu de cheminee (ici c est deja l hiver!). On a de grosses pensees pour vous en commentant vos exploits. On envisage un tour du monde en side-car ensemble avec etapes dans des hotels *****. Continuez a ecrire c est un plaisir de vous lire. On vous embrasse. Messages personnels : Alex : laisse z en pour les autres. Come : on attend toujours un exploit de vrai pecheur, l honneur de la famille est en jeu. Vince : arrete de jurer. J A C D A JF JFG

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  2. Très très bon! La Tanzanie, ça ressemble à une part de gâteau racontée comme ça...
    Marie et Etienne

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  3. Pierre Coindreau13 octobre 2013 à 01:46

    Salut les d'jeunes. A vous lire on comprend que l'Afrique soit en tête, mais restera-t 'elle dans l'attente d'une lutte passive?
    C'est une question qui me taraude depuis un bout de temps...
    Biz et continuez à nous distraire. Les longues soirées d'hivers approchent.

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  4. Salut Manzano. Salut les gars. Je viens de lire vos aventures tanzaniennes et je me suis bien marré (surtout pour le coup de la vis du porte-bagage à 3h du matin... j'imagine bien la situation). C'est un sacré défi cette grande escapa et vous vous en sortez super bien malgré les petits aléas rencontrés sur le trajet. Bonne route à vous trois. Chicos, que lo paséis bien!

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